Cette année, de nombreux aménagements ont vu le jour dans les cimetières manceaux pour en faire des lieux accueillants et développer le tourisme dit funéraire.
Aussi, au cimetière de l’ouest, 237 000 € ont été investis pour la réfection de la conciergerie et des toilettes publiques, et 80 000 € ont été consacrés à la création d’un jardin du souvenir pour déposer les cendres. La crémation étant choisie désormais par 40 % des familles dont 34% demandent la dispersion des cendres.
Au cimetière Sainte-Croix, la mise en place d’un QR code « Le Saviez-vous » à scanner sur son téléphone portable permet aux visiteurs d’apprendre l’histoire des figures locales dont certains grands pionniers de l’automobile. Des grands noms tels que Amédée Bollée à l’origine de la construction automobile, Georges Durand, créateur de l’ACO, Georges Lelièvre, fondateur des assurances MGF, les Mutuelles du Mans… y sont en effet inhumés en ce lieu
« C’est important pour la Ville de rendre hommage à ces personnalités », explique Lydia Hamonoux, adjointe au maire déléguée à la Citoyenneté, à la Population et aux Anciens combattants. « En 2024, ce sera au tour du cimetière de l’Ouest d’en être équipé et en 2025 le QR code sera étendu à l’ensemble des six cimetières de la Ville ». Une façon de célébrer la fin de la guerre 39-45 d’autant que selon le Ministère des Armées, le cimetière de l’Ouest abrite le plus grand carré militaire des Pays de la Loire et le troisième carré militaire de France hors champ de bataille. « Il faut préciser que pendant longtemps, Le Mans avait en charge un hôpital militaire ». Pour mettre en lumière les attraits du cimetière de l’Ouest, la Ville va proposer en novembre, après la Toussaint, une visite guidée nocturne et déambulatoire aux flambeaux, avec un conteur.
« Notre objectif est aussi d’exposer le patrimoine funéraire présentant un intérêt architectural, historique et artistique et qui provient des concessions abandonnées et devenues propriétés de la Ville. Pour ne pas saturer les lieux, nous procédons à des reprises de concessions des tombes, caveaux ou chapelles. Nous devons attendre deux ans que la famille se manifeste sinon la Ville devient propriétaire du monument. » Les restes mortuaires sont transférés dans des reliquaires, réunis dans des ossuaires et archivés.
Un budget de 190 000€ est consacré à la sauvegarde du patrimoine. « Le Comité de patrimoine funéraire que nous avons mis en place est chargé de nous indiquer quel patrimoine conserver. C’est le cas de vitraux signés que nous avons restaurés et réinstallés dans une chapelle réaménagée avec des panneaux photovoltaïques pour l’éclairage ».
Autant d’attraits qui attirent de plus en plus les touristes.